Les grandes heures de Gym Tonic, l'émission culte de Véronique et Davina ! Les danseuses du Crazy Horse en plein exercice sur la chanson "Histoire d'un soir" de la charmante et Funky Bibi Flash !
La chanson de Bibi Flash a été utilisée pour l'émission Gym Tonic de Véronique et Davina du 1er janvier 1984. Émission spéciale car Véronique et Davina avaient invité les danseuses du Crazy Horse Saloon avec une séquence en relief inoubliable !
Troisième 45 tours de Bibi Flash, "Histoire d'un soir, bye-bye les galères", a été mixé par Dominique Blanc Francart. Cette chanson est née un peu du fruit du hasard, un après-midi, son producteur et ami Philippe Renaud joue du piano pour faire plaisir à Bibi Flash qui adore écouter la musique et s'entend très bien avec lui, et lui demande: "Qu'est-ce que tu fais c'soir ?" - "T'as un rancart ?"
Tout de suite, ils se sont dit que ça ferait une chanson, et la suite, on connaît. Cette chanson a été terminée début 82, mais pour des raisons de planning avec la maison de disques, le disque sortait en mars 83, alors qu'une chanson du même style que nous connaissons tous, "Chacun fait c'qui lui plaît" par Chagrin d'amour sortait avant, alors qu'on a reproché à tort à bibi Flash de plagiat! Etonnant, non ?
Paroles de La chanson "Histoire d'un Soir" de Bibi Flash
Qu'est-ce que tu fais ce soir, t'as un rencart Où tu viens dîner chez Edgard Bon c'est d'accord, tu me rappelles Si, j'suis pas là , j'suis chez Christelle Si à 20h j'tai pas rappelé Considère que c'est râpé Si tu veux m'joindre vers les 2h J'serai au Privé jusqu'à 3h Bye Bye les galères On va changer notre atmosphère,
"Dance the night away"
Bronzées aux UV Mini-jupes et montres Cartier
"Merci d'exister"
REFRAIN: Ce soir on sort, on oublie nos galères Ce soir on sort et on oublie tout Ce soir la vie n'est plus un enfer Ça flashe partout Ce soir on sort, on oublie nos galères Ce soir on sort, on n'oublie pas tout On va oublier tout, oublier tout, tout oublier, Oublier.
On est branchés sur la radio Dans la voiture ça sonne très gros A la Concorde tu vas tout droit Champs-Elysées, j'te dirai quoi T'as vu Julien ces derniers jours J'ai un peu peur pour sa santé Passe par les Halles on fait l'détour Son téléphone doit être coupé
One, two, on est fous Three, four, on brûle fort Cinq, six, on se calme Sept, huit, neuf, on est tout neuf.
Surtout décroche pas, j'aurais besoin de te parler Si Jacques ne vient pas Ici toute seule, je vais flipper.
REFRAIN
Sylvie elle flippe, c'est son problème Elle perd Philippe, c'est moche quand même Un peu d'tendresse ça fait pas d'mal Ça aide à garder le moral T'as pris la cassette de Blondie Où t'as pris celle de Gotainer Fini les boîtes cinq heures et demie On va tous bouffer chez Albert Bye Bye les galères On va changer notre atmosphère.
"Dance the night away"
Bronzées aux UV Mini-jupes et montres Cartier
"Merci d'exister"
Appelle Tina, dis-lui que Philippe N'a rien pour elle, est désolé Et que peut-être, vers les cinq heures Il voit un mec au Pub Anglais Histoire d'un soir c'était hier On s'est plantés, oublie l'affaire C'est la descente, bonjour la pente Tu vas tout droit, valium badoit Surtout décroche pas, j'aurais besoin de te parler Si Jacques ne vient pas Ici toute seule, je vais flipper Surtout décroche pas, j'aurais besoin de te parler Si Jacques ne vient pas Ici toute seule, je vais flipper
En 1972, le météorologue Lorenz fait une conférence à l'American Association for the Advancement of Science intitulée : « Predictability: Does the Flap of a Butterfly's Wings in Brazil Set off a Tornado in Texas? », qui se traduit en français par :
« Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».
Cette métaphore, devenue emblématique du phénomène de sensibilité aux conditions initiales, est souvent interprétée à tort de façon causale : ce serait le battement d'ailes du papillon qui déclencherait la tempête. Il n'en est rien ; Lorenz écrit en effet :
« De crainte que le seul fait de demander, suivant le titre de cet article, "un battement d'aile de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ?", fasse douter de mon sérieux, sans même parler d'une réponse affirmative, je mettrai cette question en perspective en avançant les deux propositions suivantes :
Si un seul battement d'ailes d'un papillon peut avoir pour effet le déclenchement d'une tornade, alors, il en va ainsi également de tous les battements précédents et subséquents de ses ailes, comme de ceux de millions d'autres papillons, pour ne pas mentionner les activités d'innombrables créatures plus puissantes, en particulier de notre propre espèce.
Si le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l'empêcher. ».
Aujourd’hui encore, l’effet papillon reste une métaphore de la vie quotidienne. Les futurologues considèrent que les transformations sociales seront de plus en plus liées à quelques actions individuelles plutôt qu’à des phénomènes de masse. Ceci parce que deux conditions essentielles à l’émergence sont réunies :
D’une part, la circulation de l’information est plus rapide et plus dense entre les acteurs de la société et les parties du monde. Des évènements auparavant isolés, peuvent maintenant être reliés très rapidement. Cela favorise la transmission et l’amplification des changements.
D’autre part, puisque nous redéfinissons plus vite nos normes et des valeurs en matière de travail, d’économie, mais aussi de vie sociale et de rapports entre États, une infime modification peut transformer en profondeur la carte des échanges.
Ces éléments ne mettent pas pour autant le pouvoir de changer le monde à portée de chacun, mais font s’éloigner la vision d’un sens de l'histoire qui curieusement avait d’ailleurs déjà été récusé par des écrivains comme Karl Marx (mais pas par tous les marxistes) ou Jean-Paul Sartre. L’effet papillon ne fait pas partie des choses sur lesquelles on puisse compter systématiquement, mais la possibilité existe toujours de l’inattendu au milieu des phénomènes les plus ordonnés.
Réflexion sur l’imprévisibilité
À titre indicatif, voici ce que Paul Valéry écrivait le 13 juillet 1932 dans son Discours de l’histoire :
« J’étais en Rhétorique en 1887 (...). Eh bien je me demande à présent ce que l’on pouvait prévoir en 1887 - il y a quarante-cinq ans - de ce qui est survenu depuis lors. (...) En ce même 87, l’air était rigoureusement réservé aux véritables oiseaux. L’électricité n’avait pas encore perdu le fil. (...) Newton et Galilée régnaient en paix. La physique était heureuse et ses repères absolus. Le temps coulait des jours paisibles : toutes les heures étaient égales devant l’Univers (...)
Tout ceci n’est plus que songe et fumée. Tout s’est transformé comme la carte de l’Europe. (...) On ne conçoit même pas quelles opérations de l’esprit, traitant toute la matière historique accumulée en 87, auraient pu déduire de la connaissance, même la plus savante, du passé une idée, même grossièrement approximative, de ce qu’est 1932 »
Le poète et le philosophe pressentaient déjà, par une simple réflexion sur l’histoire, ce qu’allaient confirmer trente ans plus tard des considérations physiques.
Un précédent littéraire
Dans la nouvelle A sound of thunder, parue en 1952, Ray Bradbury met en scène un groupe voyageant dans le temps, et ayant des consignes strictes de ne rien changer. Ainsi ils vont à la chasse au dinosaure mais ce dinosaure avait pour destin de mourir quelques instants plus tard. Au retour, un participant qui avait légèrement enfreint la consigne réalise qu’il a écrasé accidentellement un papillon - et c’est pourquoi leur monde présent dans lequel ils reviennent se trouve complètement changé.